Marthe Davost, soprane ; Antoine Le Roux, contre-ténor ; Damien Rivière, ténor ; Rodolphe Queruau Lamerie, basse ; Gaétan Jarry, orgue
A 16h30, le dimanche 1er février 2015, les amateurs de beauté ont pu se réunir à l’église Saint-André de SAINT-MAURICE pour un office de vêpres magnifié par trois oeuvres de musique sacrées : un Dixit Dominus et un Magnificat de Marc-Antoine Charpentier respectivement (H197 et H73), ainsi qu’une belle partition peu interprétée : le « Beatus Vir a 4 concertato » de Nicollò Jommelli.
Cette dernière était donc une découverte pour les mélomanes. Pour la situer, il faut savoir que Nicolò Jommelli (1714-1774) est un compositeur italien qui, bien que méconnu aujourd’hui, a joui d’une solide notoriété de son vivant. Son œuvre se partage entre le sacré et l’opéra dont il fut considéré comme un maître du genre – le petit Mozart s’en étant largement inspiré pour ses opéras de jeunesse.
Le style de Jommelli, à la croisée du baroque et du galant (comme un Pergolèse par exemple) n’est d’ailleurs pas sans rappeler la grâce mozartienne.
C’est cette grâce non dépourvue de contours sacrés qui donne au Beatus vir de Jommelli (composé avec les paroles du psaume 111) sa pleine légitimité à être reconnu comme une grande œuvre de notre patrimoine liturgique.
On aura pu apprécier également la solennité du Dixit Dominus et la délicatesse du Magnificat de Charpentier.
Ces œuvres étaient donc présentées dans leur cadre liturgique car les textes bibliques qu’ont mis en musique Charpentier et Jommelli sont chantés au cours des vêpres, cet office du soir prié par l’Église. Plus précisément, il s’agissait de vêpres romaines (forme ordinaire latine), et, comme à toutes vêpres pleinement solennisées, l’autel a été encensé pendant le chant du Magnificat.
Très apprécié des participants, cet office a été l’occasion de prises de vues qui seront reprises dans une vidéo sur l’Ensemble Lux aeterna.